LES ASSERVISSEMENTS
1- Notions de systèmes asservis
Si l’on veut commander la vitesse d’un axe de moteur, il faut ceci :
Si l’on veut une certaine vitesse, comment peut-on être sûr qu’elle soit atteinte?, qu’elle soit stable au cours du temps? (Si l’on a une variation de l’amplificateur ou une variation du couple).
Un tel système est dit NON BOUCLE.
1-2 : Système bouclé (ou système à retour)
La solution consiste à comparer la consigne de vitesse (Vc) avec une image de la vitesse réelle, soit le principe suivant :
Un tel système est dit BOUCLE.
1-3 : Exemples
Ø la vitesse désirée.
Cette vitesse désirée est consignée dans le code de la route. Si le conducteur est idéal, nous aurons la vitesse de consigne égale à la vitesse réelle de la voiture.
On note Vc (vitesse de consigne) et Vr (vitesse réelle).
En réalité le conducteur module la puissance fournie par le moteur en fonction de l’écart entre Vc et Vr. Le conducteur compare Vc et Vr et cherche à rendre cet écart nul (noté e). On peut alors parlé de système asservi où la sortie est asservie à la valeur de l’entrée.
Ø Donner d’autres exemples d’asservissements :
1-4 : Modélisation
On peut modéliser l’exemple précédent comme ceci :
2- Qualité des systèmes asservis
Calcul de Vs : Vs = A * e et e = Vc-Vr et Vr = B * Vs ce qui donne finalement : Vs/Vc = A/(1+A*B)
La relation ci-dessus montre que si A*B tend vers -1, la sortie Vs tend vers l’infini : le système est alors INSTABLE.Un asservissement est stable si A*B>-1
2-2 : Précision
Le but d’un asservissement est que la sortie suive le plus fidèlement possible la consigne, soit e=0. Imaginons maintenant que vous êtes à l’arrêt sur le bord de l’autoroute, vous démarrez et votre consigne est de 130km/h. Si votre asservissement est correct, Vr=130km/h au bout d’un certain temps. Ceci est illustré ci-dessous :
Courbe 2 : Vous êtes un fin conducteur car vous ne dépassez jamais la consigne de 130km/h, mais que de temps perdu (T2>>T1).
Courbe 3 : Il existe dans ce cas une erreur sur la précision, le système ne peut suivre la consigne. Soit l’asservissement est mal calculé (conducteur défaillant) soit la puissance du moteur est insuffisante.
Erreur de précision : ep = lim(e(t)) = 0 avec t ® ¥ pour un asservissement correct.
A l’aide des chronogrammes ci-dessous, on définit le temps de réponse comme étant le temps mis par la sortie pour atteindre la valeur de consigne à +/- 5%.
Pour l’instant, nous n’avons pas considéré les action de l’extérieur sur le fonctionnement d’un système : ce sont les perturbations comme par exemple l’influence du relief sur la vitesse de notre voiture. Pour ce cas la modélisation devient :
3- Correction d’un système asservi
La modélisation devient par conséquent :
3-1 : Correcteur proportionnel
Le correcteur proportionnel est une multiplication par une grandeur K, réelle et supérieure à 1.
U = K * e
Vs/Vc = AK/(1+AKB)
Conclusion : Il y aura donc un dilemme stabilité/précision; par conséquent il faut trouver un compromis entre ces deux paramètres. Comment ?
En remarquant que :
Ø La stabilité concerne le régime transitoire (fréquences élevées).
è Il faut amplifier faiblement pendant le régime transitoire et d’avantage en régime permanent. Il faut donc réaliser un amplificateur à gain variable en fonction de la fréquence.
è En réduisant le déphasage (entrée/sortie) aux fréquences élevées, cette action est dite dérivée; c’est le principe des correcteurs PD (Passe Haut).
è En combinant ces deux types de correction; c’est le principe des correcteurs PID.
3-2 : Correcteur intégral
De plus lors d’une variation brusque de consigne, e est très grand, donc la sortie du correcteur se sature. Pour éviter ceci, on utilise une commande progressive de type intégrale (PB) :
où T1 est la constante de temps d’intégration |
Si T1 est trop grand, U croit trop lentement et le démarrage est lent.
Effets : - Annule l’erreur de précision.
Exemple : |
3-3 : Correcteur dérivé
Ø Si la vitesse a tendance à augmenter, vous relâchez l’accélérateur.
A la moindre variation de vitesse, suivant son sens, vous agissez en conséquence, en anticipant presque la correction nécessaire.
Le sens de toute variation peut être donné par le dérivée :
U = td*de /dt |
où td est la constante de temps de dérivation |
La correction dérivée est toujours associée à une correction proportionnelle :
U = K*[e(t) + td*de/dt] |
- Augmente la stabilité.
Exemple : |
4- Différents asservissements
4-1 : Les asservissements analogiques
Toutes les fonctions (comparaison, correction, ...) traitent des tensions analogiques. Elles sont généralement à base de composants discrets R, C et d’AIL. La correction peut être parfois traitée numériquement (ordinateur, mp, ...).
Toutes les fonctions sont réalisées numériquement. La correction sera alors programmée.
Pour des systèmes lents, les constantes de temps sont grandes et les valeurs des composants discrets ne suffisent plus ® asservissement numérique.
Lorsque le correcteur doit s’adapter pour la commande des différents processus ® asservissement numérique.
Lorsque l’asservissement commande un processus rapide ® asservissement analogique.
retour accueil
lycée retour accueil retour cours ssi
Document html par Franck Robichon