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La WST La Diffusion du Son Un
très vaste domaine et un dossier qui s'enrichira avec le temps. On
parlera donc essentiellement de diffusion, des enceintes de
sonorisation et leur évolution dans ces 60 dernières années. Le but est
évidemment d’expliquer les nouvelles technologies comme les systèmes
Line-Source et ses bases théoriques, qu'est la WST (Wave Sculpture
Technology) ou la "Sculpture du Front d’Onde" basiquement développé par
Christian Heil et Dr. M Urban. Cette technologie a été mise en oeuvre
avec le système DOSC (Diffuseur d’Ondes Sonores Cyclindriques) dès 1988
avec un premier aboutissement avec le V-Dosc, puis le DV-Dosc et
aujourd'hui le Kudo. D'autres fabricants ont emprunté le même chemin ou
ont développé d'autres technologies. Introduction - Line Array - Critères 1, 2 et 3- Critères 4 et 5
C'est article a été écrit par Didier Pietquin (Globe). Vous le trouverez élement sur son site Techniques du son Avec
l’utilisation de plus en plus fréquente des systèmes dits « Line
array », il nous a semblé intéressant de s’attarder aux
caractéristiques de ceux- ci en décrivant dans un premier article les
critères qui définissent ce qu’est un système d’enceintes positionnées
en ligne verticale. Cet article est largement inspiré des
documents écrits par Christian Heil et Marcel Urban et également par
ceux écrits par Alain Pouillon- Guibert parus dans le magazine Sonomag.
On pourrait définir cet article comme une vulgarisation dans le
but de rendre accessible à tout le monde les principes de base de cette
technologie. En route vers le line array…Depuis
toujours, le rôle le plus important du sonorisateur a été de s’adapter
aux différentes contraintes techniques, acoustiques,… du lieu à
sonoriser, du type de manifestation, de la zone d’audience à couvrir,… Et
qu’il s’agisse d’une conférence, d’une convention, d’un concert rock ou
de tout autre événement, le but est toujours identique : La
couverture sonore doit être la plus uniforme possible de façon à ce que
tous les auditeurs entendent à peu de chose près le même message
sonore, que son intelligibilité soit aussi grande que possible. Il faut donc également que toute la bande passante audible soit reproduite avec le plus de fidélité possible. Le choix du système de sonorisation n’est de ce fait pas une mince affaire… Le choix du système de diffusion Sans
entrer pour l’instant dans les détails de la propagation sonore, on
peut déclarer qu’un son qui se propage dans l’air est soit atténué (en
fonction de la distance, des obstacles,…) soit renforcé (Réverbération,
réflexion,…). Nous allons plutôt nous occuper de l’atténuation dans un premier temps. En
champ libre et avec l’utilisation d’un système de diffusion classique
(assemblage de sources sonores ponctuelles), l’atténuation dans l’air
est de 6 dB par doublement de la distance. Ce qui donne par exemple
une atténuation de plus ou moins 32 dB à 40 mètres par rapport au
niveau à 1 mètre d’une même source sonore (Formule : 20 log 40). Et voilà déjà une information utile à prendre en compte lors du choix de la puissance nécessaire. Imaginons
une conférence lors de laquelle on souhaite obtenir un niveau de 75 dB
à une distance de 40 mètres par rapport à la source. Tenant compte de
l’atténuation en fonction de la distance (32 dB dans notre cas),
l’enceinte devra délivrer un niveau de 107 dB. Si cette enceinte a une
sensibilité de 98 dB à 1W/1m (1 watt/ 1 mètre), la puissance nécessaire
sera de : 107 – 98 = 10 log P = 9 dB soit P= +/- 8 watts Il sera donc facile de s’accorder une marge de manœuvre. Par contre, dans le cas d’un concert où l’on souhaite obtenir un niveau de 100 dB à 40 mètres, la puissance sera de : 132 – 98 = 10 log P = 34 dB soit P= +/- 2600 watts On
ne peut donc pas se permettre de jouer à l’apprenti sorcier (ou
sonorisateur…) ou en tout cas, mieux vaut être sûr de son coup… (haut de page) Cette
petite parenthèse illustre le fait qu’une unique enceinte n’est pas
capable de couvrir à elle seule une zone importante sans perte, autant
du point de vue de la puissance que de sa directivité limitée. Comme
dit précédement, le but étant en effet d’obtenir une couverture sonore
uniforme, tant en puissance qu’en bande passante, afin de réduire au
minimum les différences entre un spectateur éloigné et un proche de la
scène. La solution la plus « logique » est donc de
réaliser un couplage ou un assemblage de plusieurs enceintes afin
d’arriver à la pression sonore désirée sur l’ensemble de la zone
d’audience à couvrir. Mais coupler différentes enceintes n’est pas
forcément une solution facile. Cette multiplication de haut-
parleurs ne crée pas assurément un couplage cohérent. Des interférences
vont apparaître, dépendant de la fréquence et de la place de
l’auditeur. Le résultat sera alors, dans certains cas, une couverture
sonore irrégulière, une courbe de réponse accidentée et une portée
limitée. Et dans ce cas, il sera nécessaire d’installer d’avantage
de haut- parleurs qu’il n’en faudrait théoriquement si l’ensemble de
ces sources sonores était réuni en une source sonore unique et
cohérente. Et quoi de plus simple pour illustrer ces propos que de retourner en enfance ? Imaginons
un lancer de cailloux dans une étendue d’eau. Le jet d’un seul caillou
provoque une onde circulaire progressive, émise à partir du point de
chute du caillou. Si l’on en jette une poignée, on peut matérialiser un
réseau interférentiel. La surface de l’eau est ridée et ne permet plus
de déceler la forme de l’onde progressive : on est dans un champ
sonore chaotique. Si on rassemble les cailloux dans un sac que l’on
jette à l’eau, on trouve à nouveau une onde circulaire progressive mais
de plus grande amplitude. (Christian Heil) En
somme, l’idéal serait de créer une source sonore ponctuelle (source
constituée par un seul point d’émission) dont on puisse en contrôler
l’ouverture afin de concentrer l’énergie sur la zone d’audience qui
nous intéresse. C’est cette idée qui a conduit
au développement des principes de la WST (« Wavefront Sculpture
Technology » ou sculpture du front d’onde) dont le but était de
trouver les conditions physiques pour qu’un système comprenant
plusieurs hauts- parleur soit assimilable à une source sonore unique de
grande dimension capable de reproduire un front d’onde continu. Dans de
telles conditions, ce système de haut- parleurs pourrait être morcelé,
pour des raisons pratiques de transport, en un ensemble d’enceintes
identiques, pouvant être assemblées, de manière à satisfaire les
critères de la WST. Cet exercice visait donc à réaliser une source
sonore unique totalement cohérente et à directivité maitrisée à partir
d’un ensemble modulaire ajustable. (Christian Heil – Marcel Urban) De
plus, la propagation sonore de ce genre de système en ondes
cylindriques permet de réduire l’atténuation à 3 dB par doublement de
la distance. (Nous verrons dans un autre article pourquoi). Source sphérique Source linéaire Le Line array… Le line array est un réseau linéaire, un empilage vertical en ligne d’un certain nombre d’enceintes acoustiques. Un line array n’est
donc pas forcément un système capable de reproduire un front d’onde
continu, assimilable à une source sonore unique de grande dimension. Pour qu’un line array soit
assimilable à une ligne source, il devra répondre aux critères de la
WST, définis par les travaux de Christian Heil et de Marcel Urban. Réseau
d’interférences d’un assemblage classique de sources sonores par
rapport au front d’onde homogène d’un système respectant les critères
de la WST. Premier critère La
surface couverte par l’ensemble des sources prises individuellement est
supérieure à 80 % de la surface totale de cet ensemble de sources.
Pour simplifier, la surface des différentes sources acoustiques (haut-
parleurs et guides d’ondes) doit représenter au moins 80% de la surface
totale de la ligne. On parlera du facteur ARF (Active Radiating Factor). (haut de page) Deuxième critère La
distance qui sépare les centres acoustiques de chacune des sources
(Step) est inférieure à la demi longueur d’onde pour la fréquence
d’utilisation la plus élevée. Pour rappel, la longueur d’onde se calcule comme suit : l = C/F Avec l en mètre C (Célérité du son) en mètre/ seconde (+/- 340 m/s dans l’air à 20° C) F (Fréquence en Hz) Pour vous aider, voici un petit tableau reprenant quelques longueurs d’ondes : Fréquence | Longueur d’onde | 100 Hz | 3.4 m | 500 Hz | 0.68 m | 1000 Hz | 0.34 m | 2000 Hz | 0.17 m | 4000 Hz | 0.08 m | 8000 Hz | 0.04 m | 16 000 Hz | 0.02 m | |
 |
Le
problème qui se pose par rapport au premier critère est que le facteur
ARF est inférieur à 80 % dans le cas d’éléments rayonnants adjacents
(Haut- parleurs ou pavillons). Ce critère demande en effet des épaisseurs de matière les plus faibles possibles entre chaque élément de la ligne.
Dans le cas du dV-Dosc par exemple, les panneaux inférieurs et
supérieurs sont en aluminium, permettant de cette manière un espacement
aussi réduit que possible. Par rapport au deuxième critère, lorsque
les fréquences diminuent, la longueur d’onde augmente et les distances
de couplage également. Le deuxième critère ne posera donc pas
de problème pour des fréquences inférieures à quelques KHz mais
lorsqu’il s’agit de fréquences plus élevées, cela devient impossible. A 16 KHz, l’espacement des sources devrait être de qques millimètres. Il a donc fallu trouver une solution. Et pourquoi ne pas utiliser des pavillons conventionnels ?
Malheureusement, ceux- ci ne répondent pas au troisième critère (voir
plus bas) pour les hautes fréquences. Leur courbure du front d’onde
étant en effet supérieur au quart de la longueur d’onde pour les
fréquences situées au-delà de 6 à 8 KHz selon la forme du pavillon. Ceci amenant des recouvrements provoquants des interférences destructrices. Le DOSC, Diffuseur d’Ondes Sonores Cylindriques Diffuseur d’ondes cylindriques et diffuseur d’ondes sphériques La
solution a été trouvée avec la création du DOSC. Celui- ci génère en
effet un front d’onde plan et isophase en sortie d’une ouverture
rectangulaire. Ceci permettant alors un couplage cohérent jusqu’à des
fréquences supérieures à 16 KHz. La particularité de ce guide d’onde
vient du fait que chaque onde sonore emprunte exactement des trajets de
longueur identique créant un front d’onde plan isophase en forme de
ruban à partir d’un moteur à chambre de compression tout à fait
classique, celui-ci créant à la base un front d’onde plan et isophase
en forme de disque. Le
problème du deuxième critère est donc résolu. Il faudra toutefois
veiller lors de l’assemblage vertical de plusieurs DOSC à ce que le
premier critère soit respecté. Pour cela, et comme nous l’avons déjà
vu, il faudra que l’espacement (ébenisterie, jours) entre chaque
enceinte soit réduit au strict minimum. Etant donné que le
brevet du DOSC est détenu par la société de Christian Hei, d’autres
marques comme Nexo, Adamson,… ont breveté des principes similaires. (haut de page) Troisième critère Ce
critère nous explique qu’une légère courbure du front d’onde rayonné
par chaque source peut être acceptée. L’ondulation du front d’onde doit
être inférieure au quart de la longueur d’onde pour la fréquence
d’utilisation la plus élevée (ce qui correspond à moins de 5 mm à 16
KHz). Pour
obtenir un bon couplage entre les sources, l’écart S doit être
inférieur au quart de la longueur d’onde pour la fréquence
d’utilisation la plus élevée. Mais quelle est l’importance de ce critère ?
Pour tenter de mieux comprendre, reprenons l’explication de M Alain
Pouillon- Guibert parue dans le Sonomag n° 298 de janvier 2005. Chaque
enceinte ayant une courbure de champ (ou front d’onde) vertical non
nulle, leur empillage en ligne droite pour recréer une onde cylindrique
de longue portée n’est pas parfait. Même si la théorie veut
que le front d’onde vertical d’ondes sonores produit par un diffuseur
(Dosc par exemple) soit parfaitement droit, la réalité est telle que ce
champ est légèrement courbé. Front d’onde théorique et front d’onde réel Un auditeur qui se trouve au lointain reçoit donc les signaux avec une erreur, une différence de chemin…
Le trajet A est différent du trajet B C'est
la différence de chemin qui correspond à la flèche de l’arc de cercle
vertical délimité par la courbure du front d’onde sur la face avant de
l’enceinte. Notion d’arc de cercle et de flèche :
La partie du cercle qui va du point A au point B est un arc de cercle. La ligne rouge correspond à la flèche de l’arc.
Lorsque
cette différence (la longueur de la flèche de l’arc) est égale ou
inférieure à λ/4, il y a addition. Lorsque cette distance augmente, la
somation diminue jusqu’à devenir une annulation pure et simple à λ/2.
Sachant qu’un ¼ de longueur d’onde à 16 KHz équivaut à 5 mm, une flèche
de 10 mm induit au lointain un trou dans la réponse à 16 KHz. Dans notre cas, c’est bien sûr la courbure générale du front d’onde de l’ensemble des sources qui nous intéresse. Une
ligne étant constituée de plusieurs enceintes, c’est la courbure
globale du champ sonore qui est à prendre en compte. La distance S de
l’ensemble doit donc être inférieure au ¼ de la longueur d’onde pour la
fréquence la plus élevée. Il convient de remarquer que vers le bas
de la ligne, lorsque la courbure augmente, la flèche résultante
diminue, jusqu’à s’annuler lorsque les angles inter- enceintes sont
égaux à l’angle de courbure du champ sonore.
D’où
l’idée de fabriquer des enceintes spéciales destinées non plus à
couvrir la longue portée mais au contraire le champ proche. Le premier
à avoir eu cette idée est Nexo avec l’enceinte GeoS 830, dont l’angle
de champ vertical est de 30°, enceinte prévue pour relayer la GeoS805
au- delà de 5° d’angle interenceintes. Quatrième critère Le
respect des critères précédents va permettre de réaliser une source
sonore linéaire sur l’ensemble du spectre audio. Le résultat sera la
propagation d’une onde sonore cylindrique dont l’atténuation est de 3
dB par doublement de la distance. Pratiquement, il faudra encore
adapter l’ouverture du système par rapport à la géométrie de l’audience
à couvrir en courbant le front d’onde. Il sera également nécessaire de
focaliser suffisamment d’énergie vers les auditeurs les plus éloignés
(angles nuls entre les éléments) et d’ouvrir davantage le système en
bas de la ligne pour mieux distribuer l’énergie sur la zone la plus
proche. Une courbure variable de notre source linéaire permettra
donc d’optimiser la répartition de l’énergie sonore sur toute
l’audience. Les quatrième et cinquième critères ont donc été
définis afin de déterminer les conditions permettant de conserver une
source sonore linéaire de courbure variable dont le front d’onde reste
cohérent. Pour garder notre atténuation de 3 dB par doublement
de la distance, il a été démontré que les angles d’inclinaisons entre
chaque enceinte doivent être inversément proportionnels à la distance
de l’auditeur. Ce qui veut dire que plus les auditeurs sont
éloignés, plus les angles de couplage entre chaque enceinte doivent
être serrés. (haut de page) Cinquième critère L’angle maximum entre chaque élément du réseau doit respecter la limite suivante : Ou
a max est l’angle maximum admissible entre chaque élement. ARF est le
ratio correspondant au premier critère, STEP est la dimension verticale
de chaque élément et d min est la distance minimale de l’auditeur. Le
respect de ce critère permet ainsi d’éviter l’apparition de lobes dans
le champ sonore proche. Par exemple, il n’est pas pertinent d’utiliser
un angle de 10° entre des enceintes qui contiennent des haut-parleurs
15 pouces (ce qui correspond à une heuteur nominale STEP d’environ 50
cm). En effet, dans ce cas l’apparition de lobes audibles (>16 dB)
apparaissent dans le champ proche à des fréquences médiums/ aiguës.
Pour ce type d’enceintes, l’angle maximum pour que la source linéaire
puisse être efficace à partir de 10 mètres est de 5°. ( Christian Heil) La ligne source Notre
assemblage linéaire d’enceintes acoustiques se comportera alors comme
une ligne source pour autant qu’il respecte les cinq critères définis
ci- dessus. Le front d’onde résultant de cet empilage sera cohérent. Sources : Documents sur la WST disponibles sur le site http://www.l-acoustics.com Articles de Alain Pouillon-Guibert parus dans les Sonomag 284, 285 et 298. Article sur le DOSC de Patrice Congard parus dans les Sonomag 159 et 160. Le livre des techniques du son, Tome 1 , Collectif d’auteurs, Editions Dunod, 2002 (haut de page) © Globe Novembre 2005
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